lundi 1 août 2016

Corbeau encore


Mal-être et rancœur
Fiel au cœur, serres à vif
Pour qui ose résister
Dépèce à nu, snipper
Planqué sous sa peur
Monde tordu en bouche
Remue le doute
Affirme tout bas
A qui va là
Dans l’épaisseur
De sa méchanceté
Une vérité incluse
Au  mal de sa peau
Attenante à l’attente
Traque plis au visage
Miroir sans âge
Habite l'ennui
Ramassis d'envie
Saupoudre sa haine
Semblant de pouvoir
Contrepoison d'une vie
Pétrifie l'humanité à la traîne.
Au petit matin
Lisse solitaire ses plumes
Se pelotonne dans le soupçon
L’'attise revêche, bouffée d'air
Fixe une idée autour de lui,
Ecoute ses petits bruits
Répand le désennuie.
Rencontre croisée
Vérité au goût surannée
Douceur de miel,
Parole parasitée
Infuse confuse
Ce que personne ne sait.
Ecume aux lèvres
Extrait des lettres glues
Et promène à qui veut l'entendre
Sur son dos leur écho.
Bien sous tout rapport
Ses mots tuent dès lors
 Le ouï-dire en accord
Et si le ridicule se cache
Sous le drap noir
De son plumage
Dans ses veines
Ne circule aucune gène
S'achemine à l'estime
Retourne le dernier mot
Planté au couteau
Trébuche d’un  possible
Empile un mur de ses mains
En appelle au ciel
Le passe au crible
Ceint d'une jetée de silence
Entre deux couches de miel
Respire profondément
Saupoudre sa conscience
D'un halo d'indifférence.
Aux portes du temple
Salue de ses doigts crochus
La fièvre du dimanche
Fait le plein de nouvelles
Bâton de pèlerin en main
Presse le pas du qu'en dira-t-on.
S'en dessaisit à tâtons.
Des restes de mépris

Courent derrière lui. 

Fatima Mana
(texte plus ancien,
du temps du travail sur "La rumeur")

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